Trois Ateliers de Recherche et de Création se sont croisés au jardin d'hélys-Oeuvre en cette fin juillet 2023 : le Collectif Fil Rouge, la Cie Troupadeux, et le duo Maéva Croissant et Lidia Lelong

Les Cabanes en Herbes, suspendues dans les arbres(photos Christiane Fath) sous le signe du bleu français

* Le Collectif  Fil Rouge, originaire de la Réunion, anime un atelier de création au jardin d'hélys-oeuvre depuis 2016. Cette année pour la création d'une nouvelle pièce collective, Fil Rouge a invité le céramiste et peintre, Claude Aussage, (qui fait partie du bureau d'Excit'oeil)  à se joindre au groupe,  puisque, comme LO-renzo qui achève une résidence en Islande, il est membre du Collectif Fil Rouge "international".

Cette année a été créé un village de "cabanes en Herbes", en référence à celles que l'on trouve en Dordogne,  

 "Cabanes , conçues à partir de matériaux légers  trouvés sur place, végétaux, bambous, dentelles, cuir, fil, avec un code couleur nouveau, le bleu français et l'or. 

C'est une installation de Land Art en suspension. Au centre du village, un totem, pièce de bois travaillée avec un éclat de verre bleu qui captera les rayons du soleil, fait écho aux arbres couchés travaillés par LO-renzo, à proximité de l'installation. Pour y parvenir il faut suivre un alignement de bambous plantés tout le long du parcours comme une vague et dont la cime est peinte de ce bleu français choisi. Cette ligne de bambous s'enroule  aux pieds, du village en référence à l'oeuvre d'Andy Goldsworthy découverte dans le lac de Vassivière, non loin d'ici."

(Christiane Fath, Présidente de l'association Ar'Translation)

photos Christiane Fath: en route vers le village des cabanes

*En même temps la Cie Troupadeux fidèle du jardin d'hélys-oeuvre également, menait un atelier de recherche et de création d'écriture théâtrale sous la conduite d'Agnès Lomenech.

Le vendredi 28 juillet  en soirée le groupe présentait au public le résultat de sa recherche d'écriture  intitulé " Révolution  Terzina"

Alain Piot présente la soirée du 29 juillet (photos DLLT)

Agnès Lomenech qui anime l'Atelier a précisé que le point de départ du travail d'écriture est à trouver dans La Divine Comédie de Dante, dans laquelle la terzina désigne la strophe utilisée par Dante dans la rédaction de son oeuvre (la terzina dantesca ou terzina incatenata, terzina enchaînée). 

Les membres de l'atelier ont choisi de nommer ainsi une révolution en marche qui certes n'aboutira pas mais permettra l'éclosion de l'Amour qu change le Monde.

Le travail soumis au public a mêlé lectures, chansons, musique et vidéo de façon structurée.(le jeune Virgile était responsable de la vidéo) Au niveau de l'écriture de très beaux instants poétiques côtoient d'autres passages plus convenus(ceux de la tentative de révolution avortée par l'intervention des forces de l'ordre).

Bravo à la troupe à laquelle se sont mêlés deux artistes qui avaient présenté un spectacle musical au jardin d'hélys il y a deux ans, Anita et Jean-Luc.

La restitution de La révolution Terzina (photos DLLT)

le public très enthousiaste, parmi lui Moniqa Ray-Bool et son lapin.(photos DLLT)

Maéva Croissant et Lidia Lelong présentes lors de la restitution de La Terzina annoncent leur intervention du 29 juillet (photo DLLT)

Le final: de gauche à droite,Agnès, Jean-Luc et Abnita, Michel, Bruno et Laurent(photo DLLT)

* Le  lendemain, Maéva Croissant et Lidia Lelong présentaient le résultat de leur atelier de recherche après la conférence de Alain Rousselle qui avait trait à Spinoza.(*)

C'est Claudio (Claude Piot) qui les avaient invitées à mener cet atelier de recherche au jardin d'hélys-oeuvre. Elles l'ont intitulé   "Ping-Pong"

Toutes deux se connaissaient et avaient le désir de mener ensemble un projet. Maéva Croissant avait été invitée par  Excit'oeil cette année même pour une performance lecture au Château d'Excideuil.

Quant à Lidia Lelong elle est plasticienne.

Toutes les deux ont présenté leur démarche respective. Elles vivent  désormais non loin d'Excideuil. Maéva, à Génis(Dordogne) et Lidia, à Saint-Léonard de Noblat(Limousin).

 Lidia Lelong travaille sur l'architecture ( d'un point de vue intime et collectif)  et l'espace urbain. Elle s'intéresse aux couloirs de circulation et a projeté des images montrant certaines de ses réalisations, Labyrinthe ci-dessous.

Maéva Croissant pour sa part s'interroge sur la question du langage et de l'écriture. Pour elle le corps parle avec un langage qui lui est propre. (se référer à l'article du 24 avril 2023 sur ce blog qui rend compte de la performance Le Parasite). Pour se présenter elle a fait défiler un montage vidéo.(photo ci-dessous)

A gauche Maéva, à droite Lidia présentent leur projet à tour de rôle)

Puis toutes les deux ont rendu compte de l'état d'avancement de leur projet commun, prenant la parole à tour de rôle. Elles avaient pris le temps de confronter  les textes qu'elles avaient rédigés avant de les soumettre au public.

 Deux corps habitent un espace. Interrogation sur la notion d'habiter et questionnement sur  la possession,  la prise de pouvoir.  La performance envisagée veut prendre en compte également  la notion d'épuisement et celle de la lenteur.

IL y aurait un sol en papier ponce. Une colonne (objet à posséder)Les deux corps évolueraient sur le sol abrasif. On imagine la souffrance des corps qui ne sortiraient pas indemnes. Leur effritement?

A suivre donc

Une fin de juillet extrêmement passionnante au jardin d'hélys-oeuvre!

(*) Pour ma part je n'ai pas pu être présente au café philo mené par Alain Rousselle et Bruno Lomenech a bien voulu me communiquer une photo qu'il a prise et un petit article:

Pour la deuxième année consécutive un café philo a été animé par Alain Rousselle au jardin d'Hélys-oeuvre ce samedi 29 juillet 2023 à 17h.

"L'Appendice à la Première partie de l'Ethique de Spinoza(1677) est introduit avec clarté par l'animateur. L'Ethique cherche méthodiquement à énoncer des propositions universellement valables sur les conditions individuelles et collectives de la vie bonne. Les échanges avec le public se multiplieront sur le projet spinoziste qui vise "la béatitude", c'est à dire un véritable bonheur qui serait éternel et complet. L'Appendice cherche à dissoudre certains préjugés sur la liberté, la conception de Dieu,(dont l'autre nom est la Nature) afin d'échapper à la servitude et de permettre l'accès à la béatitude."

(texte et photo  Bruno Lomenech)

Textes et photos DLLT,  Christiane Fath, Bruno Lomenech