Ce vendredi 8 juin 2025 Richard Mailfert, membre du Conseil d'administration, en l'absence de la blogueuse habituelle, était missionné par Excit'oeil pour rédiger un double article, rendant compte du vernissage de l'exposition Coalescence de Ema Géval qui inaugurait cette année la Saison Synoptiques, et aussi de la prestation de l'Atelier Théâtre du Lycée Giraut de Borneil qui présentait Du vent dans les branches de Sassafras de Obaldia.
"Une soirée très riche!
A l'occasion du vernissage de Ema Géval au Castelet, le président Alfred Hoefler a inauguré la séance par un bref discours. Puis l'artiste a présenté son exposition en commençant par préciser qu'elle se qualifiait en tant qu'artiste, et non en artisan d'art. Elle a évoqué son parcours à partir de sa pratique du vitrail, pour déboucher sur de véritables sculptures jouant sur les matériaux et sur leur interaction avec la lumière. Au passage elle a aussi aimé jouer avec les mots(plutôt ceux des autres et pas forcément les siens), sous la forme de puzzles, succession de collages et décollages - selon sa propre expression. Sur une note plus personnelle elle a aussi mentionné comment certaines de ses oeuvres avaient trouvé l'inspiration à partir des "gribouillages"d'une jeune enfant (sa fille peut-être?).Ce cheminement est peut-être lié à l'exposition déroutante de la salle où l'artiste avait tapissé le sol detracts dénonçant les abus du placement des enfants, doublés des mises en garde de leur exploitation, placardées sur les illustrations affichées sur les murs, au croisement déchiré et déchirant d'une noire actualité et d'un obscurantisme inquiétant. D'autres oeuvres complémentaires de cet univers d'interrogations étaient exposées dans les autres salles y compris cette fois- ci à l'étage.
En clôture le pot traditionnel accompagné d'une profusion de gourmandise salées et sucrées, inédites pour certaines!"
"Et pendant ce temps, à quelques mètres de là dans la grande salle du château, commençait le spectacle de fin d'année des lycéens de Giraut de Borneil. Une représentation surprenante et éblouissante de "Du vent dans les branches de sassafras" de René de Obaldia; en effet cette année, le pari risqué avait été pris de faire tourner les 18 comédiens, chacun interprétant à tour de rôle l'un des principaux personnages de ce western déjanté: la famille Rockfeller(le père, John-Emery, sa femme Caroline, leur fille et leur fils Pamala et Tom, la prostituée Myriam, un shériff, deux Indiens). Costumes identiques, tous de noir vêtus, à part un accessoire illustrant le protagoniste en jeu dans chaque scène,dans un décor sobre et dépouillé. Cette rotation des personnages requiert une connaissance parfaite du texte et une rigueur métronomique dans les fréquents mouvements et substitutions des comédiens. Le professeur Virginie Rodriguez et la metteure en scène Madalen Larvor ont réussi le tour de force d'un rsultat bluffant, en conservant le caractère comique de la pièce et la précision du jeu des élèves sans perdre le rythme nécessaire assumé d'un bout à l'autre. Bravo!"
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