Association Culturelle Excit'oeil

Si au jardin d'hélys le jour de la fête des grand-mères fut placé sous le signe du Seigneur Ours, la venue du  Printemps  l'a été   sous celui du divin chat qui, il faut l'avouer, a  trouvé son royaume à Saint Méd'Art d' Excideuil

Après un parcours covid rituel dans la maison-grotte-château du XIXème siècle, le public masqué a suivi Moniqa Ray-Bool sur la terrasse pour un avant-propos rapide et documenté qui a mené de la patte d'ours à celle du chat en question.

Place à Marcel Aymé et au Contes du chat perché par la voix de Richard Mailfert avant de regagner le lieu intitulé "ça communique" pour écouter des fables de La Fontaine, "Le Chat et le Rat" et "Le vieux chat et la jeune souris" interprétées par Gérald Oiseau et Jacqueline Oiseau, un régal pour le chat!

Après une station près des miroirs retour sur la terrase pour écouter la fable de La Fontaine"Le chat et le renard" dite par Françoise Jeudi -Riboulet et chanter avec Christiane Salengros notamment "Le chat de la voisine"...

..avant que la journée ne s'achève sur deux créations:Le poème érotique"La chatte" de Michel Lavaud qui n'avait pas  pu se déplacer et avait confié la lecture de son texte à Richard Mailfert, et un récit intitulé 'L'âme du chat" écrit par Dominique Le Lan à partir du livre de Murakami "Kafka sur le rivage"

(La chatte, Michel Lavaud")

En cette année impaire aurait dû se dérouler le salon international de l'A-culture au jardin d'hélys  en écho au salon de l'Agriculture de Paris.

Las! point de salon(s) cette année par la faute de COVID 19 qui a raflé toute la vedette.

Qu'à cela ne tienne!  A la ferme du jardin Moniqa Ray-Bool, prêtresse des activités, avait décrété que cette année ce serait l'Ours qui monterait sur le podium et elle avait inscrit sur le fronton des  festivités de ce dimanche 7 mars 2021 " UN OURS EST UN OURS EST UN OURS." On n'a pas été déçus! Ce fut une belle fête des grand-mères! On n'avait pas invité le loup.

Le public masqué s'est donc déplacé de grotte en grotte en grotte au fil des interventions littéraires. Bien entendu tout commença par un avant-propos de Moniqa Ray-Bool  sur la terrasse où elle fit une présentation de l'ours  aussi savante qu'informée. Elle le  présenta dans tous ses états, même les plus mystérieux et inattendus. 

Elle céda la place à la Littérature et à  Monsieur Jean de La Fontaine, par le truchement de Richard Mailfert pour "L'ours et l'amateur des jardins" et Annie Dowson  pour "L'ours et les deux compagnons"

Stéphanie Parent chargée des intermèdes proverbiaux entre les séquences invita ensuite les spectateurs à suivre Alain Piot pour un parcours champêtre  à travers le jardin, avant d'arriver à la grotte suivante dite "ça communique" où Louisette Lavaud, dans un décor éminemment féminin, fit la lecture du célèbre conte"Boucles d'or et les trois ours".

Puis Stéphanie Parent invita tout le monde à passer par la buanderie et l'atelier mrb pour atteindre la grotte de Lo-renzo  nommée LCA où elle rendit hommage à Jacques Prévert en lisant "La peau de l'ours".

Enfin  retour  au château et arrivée au palazetto  après une halte dans le bureau-grotte. Là, près du piano à queue, Françoise Jeudi-Riboulet  poursuivit l'hommage à Prévert avec "Les statuts de la liberté".

Lui succédèrent Nathalie Novion et sa fille Justine  pour un moment d'émotion avec "L'ours qui danse" d'après un roman de Simonetta Greddio.

L'après-midi s'acheva par deux créations.

Michel Lavaud présenta un conte écrit pour l'occasion dont il confia la lecture à son épouse Louisette et Dominique Le Lan proposa son texte  intitulé "Les avatars de l'ours".

Excit'oeil invite l'Artothèque de Trélissac pour la mise en place d'une flash expo intitulée "HARDTOTHEQUE"qui comme son nom le suggère s'adresse à un public averti.

L'événement a lieu durant les journées du Patrimoine.

"Hard", dur, rude, difficile à voir, à entendre, ... englobe tous les domaines possibles.

Les oeuvres de vingt-deux artistes seront proposées au public: Francis Aviet *Karine Bénard * Izazora * Bob Cougar *Lydie Clergerie* Alain Descombe* Yo* Vero  & Didou* Bernard Maricau (dcd)* Eli Marley*  Franck Leviski* Livingstone* Arnaud Loth* Sabrina Santagata* Pasc* Fred Perrier* Cisco Perez* Ludovic Robin* Lucien Melich* Thierry Meimerie* Joseph Wouters.

*performance par Julie Le Faucheur(littérature)

Entrée libre et gratuite

le samedi 19 septembre 2020 à 18h30

Line Baty et Jean-Claude Sadoine fêteront l'été en accueillant à nouveau le public à compter du 21 juin 2020 à Blis-et-Born  dans leur Jardin Littéraire de Sculptures.

L'accueil se fera chaque dimanche après-midi en visite libre de 14H30 à 18H30 du 21juin au 13 septembre inclus, ainsi que les jeudis durant le mois d'août

Le catalogue du jardin présentant chaque sculpture illustrant une citation littéraire sera proposé gratuitement à chaque visiteur pour le guider dans sa promenade.

Un quid relatif aux sculptures exposées sera offert aux enfants.

Pour les adultes  qui le souhaitent une balade contée par l'artiste basée sur sa démarche artistique sera proposée à 16H.

Le nombre de personnes est limité à 10 pour la balade contée et le port du masque est obligatoire conformément aux règles sanitaires en vigueur.

contact: 06 15 32 21 32

entrée: 5€ pour les adultes, gratuité pour les enfants de moins de 10 ans.

Au programme d'Etranges lectures à la médiathèque de  Lanouaille, le roman de  l'Irakien  SINAN ANTOON né en 1967 à Bagdad, intitulé SEUL LE GRENADIER qui a obtenu en 2017 le prix de la littérature arabe.

Il est édité  chez ACTES SUD dans la collection Sindbad dirigée par Farouk Mardam-Bey qui était présent à la soirée.

Après le visionnement d'un diaporama réalisé et présenté par le personnel de la médiathèque de Lanouaille l'éditeur  a présenté l'auteur et l'ouvrage après avoir fait un point historique sur l'Irak.

C'est ensuite le comédien Thierry LEFEVER qui a lu de larges extraits du roman.   Il participe depuis leur création  aux ETRANGES LECTURES  initiées par le regretté Vincent Fournier auquel  le Directeur de la Bibliothèque Départementale de prêt a rendu hommage

Seul le grenadier a été très bien accueilli par la critique lors de sa parution en arabe en 2010, puis en anglais en 2013.

L'intérêt du livre tient au fait que l'auteur ne s'attarde pas seulement sur la violence extrême que connaît l'Irak depuis le début dès années 80 (guerre avec l'Iran pendant 8 ans), mais qu'il rend compte avec un grand talent du lien puissant qui lie la vie et la mort, les deux faces d'une unique entité.

Le grenadier est le symbole même de cette imbrication puisqu'il se nourrit, lui qui donne de si merveilleux fruits, de l'eau de lavage des morts.

Jawad, le personnage central du livre qui rêve de devenir sculpteur se voit contraint lors de la mort de son père en 2003, alors que les bombes américaines sont tombées sur Bagdad, de prendre la relève de son père et devient comme lui "laveur rituel  de cadavres". 

A l'issue de la passionnante et belle  lecture qui a mis en relief les qualités du roman, le public a poursuivi ses commentaires autour d'un buffet irakien réalisé par le personnel de la médiathèque.

Une soirée exceptionnelle que le public gardera en mémoire..