Association Culturelle Excit'oeil

Dans notre région beaucoup de lecteurs ont lu "La serpe" de Philippe Jaenada puisque le fait divers qui en constitue le sujet est survenu en Dordogne,  au Château d'Escoire, en 1941.

Toute une famille a été massacrée à coups de serpe : le père d'Henri Girard seul survivant, sa tante et la bonne.  A l'époque Henri Girard est reconnu coupable de la tuerie car il est le seul héritier,  de surcroît violent et dépensier. L'enquête fut vite bouclée, Henri Girard fut incarcéré avant d'être relâché et de s'exiler. Il changea de nom et revint en France sous le pseudonyme de Georges Arnaud qui le rendit célèbre, car il est notamment l'auteur du "Salaire de la peur".

Voilà une matière propre à interpeller Jaenada peu  satifait de l'enquête bâclée qui laisse toujours planer le soupçon de culpabilité sur Henri Girard. Est-il bien l'assassin que l'on a décrit? 

Tel un enquêteur il va remonter le fil du temps, consulter toutes les archives qui existent, tous les moments du procès. Des incohérences le choquent. Il suit la piste et arrive à une nouvelle vérité que le lecteur va découvrir. Aurait-il résolu l'énigme de 1941?

La serpe est un pavé, plus de 600 pages, où l'auteur accumule les détails, empile les digressions(parenthèses et parenthèses dans les parenthèses( à la manière de San-Antonio si je puis me permettre ce rapprochement))!L'enquête présente et  l'enquête passée défilent,  et  Jaenada allège l'atmosphère en maniant l'humour.  

Ou bien le lecteur se réjouit de ce long périple, ou bien il s'agace, c'est selon!  

                                              Gwenaëlle, la libraire, Philippe Jaenada et le public

La vingtaine de personnes qui s'étaient déplacées pour la dédicace étaient très à l'écoute de l'auteur et bien évidemment  conquises, ravies des anecdotes qu'il évoquait,   dont deux survenues le jour même, en Dordogne ! 

Il est certain que Philippe Jaenada  a un sacré bagou et que les sujets qu'il aborde à partir de faits divers touchent les gens. Il avance un peu comme un justicier, sorte de chevalier blanc qui s'efforce de remettre les faits en place pour effacer des injustices.

Son livre "Au printemps des monstres" édité en août 2021  reprend l'affaire du petit Luc Toron enlevé au printemps 1964 et retrouvé mort le lendemain de sa disparition.   Là encore Jaenada mène son enquête, reprend le procès, compulse les archives. Comme je ne l'ai pas encore lu je me garde bien d'en parler!

Philippe Jaenada avoue qu'il a besoin du réel pour écrire et que la fiction n'est pas son domaine.

Malheureusement jai dû quitter la librairie avant la fin de la rencontre pour me rendre à l'AG du jardin d'hélys-oeuvre et n'ai pas pu entamer une discussion personnelle avec l'auteur!

En tout cas  un grand  nombre de ses ouvrages  ont été vendus et la libraire , Gwenaëlle, était radieuse! On la comprend!

Le don d’ubiquité est  fortement recommandé !

Ceux qui suivent le blog d'Excit'oeil savent que depuis que j'ai quitté mon rôle de présidente de l'association culturelle je continue à alimenter son blog avec un grand plaisir.

Je remercie encore   Violaine Bariller et Lydie Clergerie qui ont acceptede prendre la relève et qui, depuis début 2019, mènent  l'association avec talent et efficacité.

Pour ma part , en tant qu'auteure,  j'ai pris la décision de créer mon propre blog qui  reste en lien avec celui d'Excit'oeil.  Pour y accéder il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous.

A bientôt!

Missionnée par Excit'oeil pour la présentation par Jean Mottet  de son livre  "Pour l'Arbre et pour l'Oiseau,"j'ai suivi avec passion  l'évocation par l'auteur  de son itinéraire singulier, qu'il retrace dans son ouvrage.

J'avais déjà rencontré Jean Mottet à plusieurs reprises, dans d'autres circonstances, et ce samedi 9 avril, à la Librairie du Château, j'ai été captée par son enthousiasme juvénile, aussi bien lorsqu'il évoque son enfance et son adolescence peuplées d'oiseaux et d'arbres qui ont contribué à son éducation, que lorsqu'il relate, lui qui n'ignore rien du monde du cinéma et de la littérature, ses rencontres avec les réalisateurs prestigieux Kiarostami, Wim Wenders ou Miyazaki.

Ce forestier, né dans les Ardennes  établit entre la nature et la création artistique et littéraire un lien profond qui  détermine sa vie.

   Installé à New York, où il s'absorbait dans l'étude du cinéma américain, il y rencontre sa future épouse qui'l'entraîne à Sarlande en Dordogne où il devient forestier et plante des arbres, attire des oiseaux, crée une forêt enchantée, dans la propriété de la Bonne Foussie, que l'ouragan de 1999 va dévaster.

Anéanti dans un premier temps, il va s'attacher à impliquer des  cinéastes célèbres  qui, à ses côtés, pourraient mettre l'Oiseau et l'Arbre au premier plan et réveiller ainsi l'attention du public. Car sans arbres et sans oiseaux l'avenir   des êtres humains  est bien compromis.

Son appel est entendu et je n'évoquerai  que sa rencontre avec Miyazaki, (auteur notamment du film d'animation "Mon voisin Totoro") qui ne se déplace jamais, mais qui l'invite au Japon. Dans les bagages de Jean Mottet et de son épouse, une poignée de glands de la Bonne Foussie que le cinéaste, à l'issue d'une interview de deux heures, décide de planter dans son jardin sous une pluie battante! 

En fin de rencontre, le forestier jean Mottet   évoque le grand romancier américain, Richard Powers  et son livre "l'Arbre -monde", affirmant avec conviction que la crise écologique que nous vivons est à considérer comme une crise de la sensibilité et que ce sont la  poésie  et  la création  romanesque   qui sont les plus aptes  à provoquer chez les humains une prise de conscience.

 Le recueil de nouvelles "Les Goélands et autres dinosaures" de Béatrice Chassé vient de paraître aux éditions  Par Ailleurs. L'auteure  le présentera à la bibliothèque de Thiviers ce jeudi 10 mars à 18h pour sa sortie officielle et effectuera des lectures.